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Interview TheExpertE - Bérénice K.

Peux-tu rapidement nous parler de ton parcours AVANT d’arriver chez Squad ?

J’ai fait des études d’ingénieur en systèmes industriels, et je me suis spécialisée en management de la qualité et gestion de projet. J’ai travaillé pendant 5 ans et demi pour Airbus Helicopters, à différents postes, globalement orientés Qualité, mais en souhaitant m’orienter au fur et à mesure vers de la gestion de projets plus globaux, englobant plusieurs métiers. Ça restait tout de même très Production industrielle, et j’aimais beaucoup mais j’ai voulu changer, sortir de la casquette « Qualité » qui me collait un peu trop à la peau et m’empêchait d’avoir des postes plus « techniques ». Jusqu’à ce que Squad me donne ma chance !

Dans ta promotion, y avait-il beaucoup de femmes ?

Le ratio était d’environ 15 pour 110, et elles étaient majoritairement dans les spécialités dites « générales » (Qualité, Gestion de Projet) plutôt que dans les spécialités plus techniques, et notamment l’informatique. Moi-même, j’étais dans une option gestion de projet, au grand dam de mes professeurs d’informatique ou d’automatique. S’ils savaient maintenant …

A ton avis, pourquoi les métiers de l’IT sont très majoritairement occupés par des hommes ?

A mon avis, il y a d’abord l’aspect scientifique, et technique que sont les métiers de l’IT. Pour la plupart des gens, et j’en ai la preuve autour de moi quand je parle de ce que je fais, l’IT c’est être un « geek ». Et le geek est généralement un homme non ?

Je pense que ça se joue dès le début, durant les études. On le sait, les spécialités scientifiques attirent davantage les garçons, quand les spécialités littéraires ou médicales attirent davantage les filles. Et du coup l’image cliché du geek n’aide pas à attirer les filles vers le monde de l’IT, parmi les matières scientifiques…

Et puis je crois qu’on ressent davantage le sexisme dans ces métiers. Une femme qui réussit dans l’IT, ça surprend, c’est « extraordinaire », ça sort du lot. Je l’ai ressenti durant mes études, je m’en sortais pas trop mal et souvent j’ai eu des remarques du genre « ah mais en fait tu es forte pour une fille »…. Sans commentaire…. C’était il y a plus de 10 ans (déjà ! :o ) mais je pense que c’est toujours d’actualité !

Même si, dans la société, les clichés « homme = scientifique/technique » et « femme = littéraire/tâches domestiques » ont tendance à s’effacer peu à peu, il ne faut pas se leurrer, les mentalités évoluent encore doucement, et l’IT ne déroge pas à la règle.

Là où je suis surprise par contre, et je m’en suis rendue compte en travaillant avec eux, c’est le nombre de femmes qu’on rencontre à l’IT en Inde ou en Asie plus généralement. Ça veut bien dire que c’est possible… 😉

Comment inciter des jeunes (et des jeunes femmes) à s’orienter vers l’IT ?

Les informer sur la diversité des métiers de l’IT, et leur montrer des exemples de femmes qui font de l’IT, et qui ne sont pas des barbus à lunettes qui font des lignes de code sur des écrans noirs toute la journée. Casser le cliché en quelque sorte.

Je crois que le monde l’IT, pour un jeune (homme ou femme), c’est du développement et c’est tout. Et c’est dommage. Moi la première, j’ai découvert que les métiers de l’IT sont très variés et très larges : du digital à la sécurité, en passant par le design ou la qualité, les métiers sont nombreux et une femme peut totalement s’y retrouver, qu’elle soit technique ou pas. Je n’ai jamais écrit une ligne de code (si ce n’est du VBA) et, même si je comprends le principe, je ne suis pas sûre que j’en aurai un jour besoin (même si le coding c’est passionnant aussi, ne nous méprenons pas !).

En plus de ta mission, tu es RDS. Tu nous en parles ?

J’ai assez vite exprimé ma volonté de prendre cette fonction, sachant que mon prédécesseur (un homme 😉 ) souhaitait arrêter. J’aime le côté fédérateur de la fonction. J’aime côtoyer les gens, de métiers et d’horizons différents. J’aime organiser, rassembler. Alors pour moi, c’était une aubaine d’ajouter cette fonction à ma mission. Et du coup j’y mets tout mon cœur parce que j’ai envie que les consultants soient contents des évènements, qu’ils aient les infos dont ils ont besoin, et qu’ils sentent qu’ils font partis de SQUAD même quand ils sont un peu éloignés de l’agence.

Être RDS m’a aussi permis, finalement, d’élargir mes connaissances sur les métiers de l’IT, que je connaissais mal. A Marseille les consultants SQUAD occupent une grande variété de postes, c’est intéressant d’entendre leur parcours, comprendre comment ils en sont arrivés là. A titre d’info, aujourd’hui, il y a 9 femmes sur 36 consultants, un quart c’est pas mal !

J’ai encore plein d’idées, plein de choses que j’aimerai faire en tant que RDS. C’est un rôle qui me plait, je l’ai déjà dit mais j’aime fédérer, que ce soit au travail ou dans ma vie perso.

Parfois, il y a des consultants qui disent que je suis un peu leur maman (et je reconnais que ce sont parfois des grands enfants :p), le titre ne me déplaît pas mais je me demande si, avant moi, ils se disaient que leur RDS était un peu leur papa… ? 😉


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